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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 08:47


MONTAGNE DE L'AME

 

 

La peinture ou l’écriture est la réalité intérieure du peintre ou de l’écrivain. Le motif ou les mots ne sont qu’un prétexte, l’important réside davantage dans la manière dont le sujet est traité que dans le sujet lui-même.

 

Quand je regarde une toile de Soulages, de Rothko ou « La jeune fille à la perle » de Vermeer, ce qui m’émeut c’est avant tout la lumière, la simplicité et la sobriété. Ce sont ces impressions qui entourent la peinture qui en font le sujet.

 

Je suis attirée plus par l’acte de peindre ou d’écrire qu’au résultat ou au contenu en tant que signification. Tout comme lorsque je peins ou regarde une peinture, je me mets en œuvre, en état de…

 

J’ai le sentiment de faire acte de peinture et c’est parce qu’il y a acte qu’il peut y avoir sujet ou absence de sujet. Je deviens sujet de cet acte qui ne peut se faire à l’insu de ma personne, il fait partie de mon histoire.

 

Lorsque je peins ou écris, il y a moi, le médium et le vide entre moi et ce médium.

J’engage alors un dialogue avec le support et le médium. L’investissement de l’espace pictural ou de la feuille blanche est une façon de dépasser ses limites.

Tout comme la peinture de Rothko qui me donne l’impression de me développer dans l’espace, la peinture de Soulages me permet de voyager au-delà de la peinture mais aussi de voyager entre la peinture et soi.

 

Par l’intermédiaire de la peinture comme par le biais de l’écriture (car écrire pour moi c’est peindre avec des mots), je me sens reliée au monde, je traduis ma conception au monde par l’intermédiaire de sensations, d’émotions, de suggestions de ce que j’imagine derrière ce que je perçois. C’est ce prolongement qui attire ma curiosité et mon rapport à ce qui m’entoure et me donne l’envie de continuer. Je me suis également rendue compte que l’on n’apprend pas la peinture, on peut accepter d’être initié. Cela m’a permis de croire que c’était possible, d’oser, d’aller chercher ce qui était enfoui au plus profond de moi, une démarche parfois intellectuelle mais surtout émotionnelle.

 

Lorsque j’éprouve le besoin de peindre, il me faut entrer en peinture, en état de peindre (un peu comme on entre en religion), il y a le rituel de la préparation du matériel qui permet d’entrer dans le sujet, chaque chose à sa place, un environnement favorable à l’acte de peindre, un monde à l’intérieur du monde qui n’appartient qu’à moi. Il y a le moi, la peinture et le vide entre moi et la peinture, c’est cet espace intemporel qui permet la création.

 

PLUIE

 

DEPART

 

SOLITUDE

 

Il y a un début et une fin. Quand le tableau ou l’écrit est terminé, il ne m’appartient plus, il a sa propre vie par l’intermédiaire du « regardeur » ou du lecteur et c’est à ce moment que « l’œuvre » est positionnée dans le monde et que je suis en paix. Alors seulement je peux faire d’autres expériences qui vont m’entraîner vers d’autres questionnements me permettant d’oser émettre des hypothèses sur ma conception et ma relation au monde qui m’entoure.

 

EQUILIBRE

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